La fouille concerne une emprise de 6000m² en deux fenêtres définies après une première approche de prospection par tranchées sur un terrain de 20000m². Sous les niveaux récents (remblais et couche de labours), la stratigraphie est composée de limons de couverture et du toit de la terrasse alluviale de la Garonne, incisée par plusieurs paléochenaux dont certains à proximité des fenêtres de fouille.
Le niveau paléolithique se situe à l’interface entre les limons et le toit de la terrasse, constitué de plusieurs ensembles de matériaux graveleux probablement colluvionnés. Le mobilier présente différents états de surface, et se compose essentiellement d’industrie(s) sur quartzite dont la fraction fine a en partie disparue. La conservation et l’intégrité du niveau archéologique restent donc à définir plus précisément.
Néanmoins, la série lithique est importante, tant numériquement (plus de 1800 objets ont été récoltés) que pour son intérêt archéologique significatif lié à la rareté des gisements de ces périodes anciennes (Paléolithique inférieur et moyen). La richesse de l’assemblage lithique apporte en effet de nouveaux éléments sur les comportements techniques au sein des techno-complexes de l’Acheuléen pyrénéo-garonnais.
Enfin, la présence de dépôts d’inondation en lien avec les paléochenaux ou intercalés dans les nappes graveleuses du toit de la terrasse a permis la réalisation de prélèvements pour des datations par OSL. Celles-ci auront un impact direct pour le site de Cornebarrieu, mais également pour l’ensemble des gisements trouvés dans le même contexte géomorphologique (en lien avec la basse terrasse de la Garonne) et géographiquement proches (Raspide 2 et Coupe-Gorge, notamment).
