L’opération aux Arcs-sur-Argens (Var), réalisée en mars et avril 2008, consistait en la fouille de 22 m² situés au quartier de Saint-Pierre.
Bien qu’aucun aménagement n’ait pu être mis en évidence, le site a été appréhendé par une fouille fine avec tamisage de l’intégralité des sédiments d’un niveau de 50 cm d’épaisseur. Ce sont ainsi plusieurs milliers d’éléments lithiques attribués au Paléolithique supérieur – Épigravettien ancien (de 17 000 à 14 500 ans avant notre ère) qui ont été découverts.
Cette industrie homogène, essentiellement réalisée sur silex, se compose de supports dont des fragments de grandes lames, brutes et retouchées, (probablement produites en dehors du gisement en l’absence de sous-produits correspondants), des petites lames (le plus souvent brutes, produites sur place à partir de nucléus pyramidaux), des grandes lamelles fines et larges, (souvent transformées en armatures à dos et produites à partir de l’exploitation des faces larges des nucléus et peut-être, pour certaines d’entre elles, dans la continuité du débitage des petites lames), des petites lamelles, produites à partir d’un débitage dans la tranche d’éclat-support (très étroites, de section trapézoïdale ou triangulaire, elles sont transformées en majorité en armatures à dos), et des rares éclats issus d’une production autonome en rhyolithe et en quartz hyalin et filonien. Le cortège d’outils comprend quant à lui des grattoirs, de rares burins, de nombreuses armatures à dos, des microgravettes et trois pointes à cran.
Les premiers éléments du diagnostic tendent à attribuer la série à un contexte chronoculturel épigravettien.
